Avec Owlcamp, j’irai camper chez vous

L’Airbnb du camping est né. Le site Owlcamp met en relation campeurs et propriétaires de pelouses pas trop en pente où les accueillir, souvent gratuitement.

Il fallait bien que quelqu’un y pense, et c’est l’équipe d’Owlcamp.com qui s’y est collé. Ce site lancé par un couple de jeunes Français permet de mettre en relation des campeurs sans camping et des campés sans l’ambiance du film Camping. C’est-à-dire des fanas du bruit des gouttes de pluie sur la toile au petit matin et des propriétaires de terrain disposés à les laisser y passer la nuit.
Le tout pour une somme modique (jamais plus de 10 € la nuit sur les quelque 140 annonces actuellement en ligne), ou en échange d’un menu service comme « tondre la pelouse », « soigner les animaux » ou « rentrer du bois ». Au passage, même si on peut y trouver un certain charme, c’est quand même pas de bol si, dans le coin géographique qui vous intéresse, vous devez, plutôt que de camper gratis et sauter dans la piscine, vous cogner l’épicéa du jardin à tronçonner tout en donnant son biberon à Biquette de l’autre main.

Mais trêve de pinaillage, les hôtes proposent aussi des options : repas, prêts de vélos, d’une tente ou d’un barbecue, wifi, petit déjeuner, etc. À noter que la douche est en option aussi. Pas grave, ça fera un petit souvenir de l’époque où on faisait du camping sauvage en se lavant dans les rivières. Celle où on ne confondait pas les 3 millions de mots de passe qu’on a sur la foultitude de sites où on a des comptes pour se simplifier la vie.
Mais décidément, Gizèle digresse aujourd’hui, elle s’excuse, elle a mal dormi, il y avait un gros caillou pile sous son matelas.

Sur Owlcamp, on peut donc camper un peu partout en France, dans des villages aux noms qui fleurent bon le 13 heures de TF1 : de Champagneux (Savoie), où il n’y aura « que les oiseaux pour vous déranger » à Cintegabelle (ville de Haute-Garonne dont Lionel Jospin fut conseiller général, bam, namedropping), « dans une oasis de calme et de nature ». Sans parler de Locquénolé (Finistère), avec « vue sur mer », à Chauvigny-du-Perche (Loir-et-Cher), dans le mystérieux et prometteur « verger du possible ». Pour les plus téméraires, vous trouverez également quelques adresses plus lointaines, à la Réunion, en Belgique ou près de Naples. Alors à vos piquets, les sardines.