14/01/2015 - 9h00

Photo : Chris Burkard, photographe et surfeur polaire dans le viseur de Gizèle

Chaque mois, Gizèle vous fait découvrir un ou une photographe de voyage à suivre de près. Et ce mois-ci, c’est l’Américain Chris Burkard qui s’y colle. À 28 ans, ce Californien perpétuellement en partance écume les régions polaires pour prendre en photo ses potes en mal d’aventures. Son menu préféré : une dose de skate en Islande, saupoudrée d’une session de surf à cinq degrés dans l’Arctique, le tout enrobé d’un froid glacial. Le résultat est fascinant.

Pacifique nord-ouest ©Chris Burkard

Quel type de voyageur es-tu ?

Chris Burkard : Je suis du genre à préférer une soupe bien chaude au milieu du froid de l’Arctique qu’un burger ou un bon resto. J’aime voyager avec des potes, histoire que les interminables trajets passent plus vite. Et je n’oublie jamais de glisser une doudoune et une paire de gants dans ma valise, c’est toujours utile vu mes choix de destinations. Je suis clairement plus un homme d’hiver que d’été même si j’ai besoin de retourner sans cesse vers la mer, là où j’ai grandi. Mais les conditions difficiles sont clairement celles que je préfère. C’est là où je me dépasse, où je me sens vraiment vivant, prêt à faire mon métier.

Comment es-tu devenu photographe ?

C.B : J’ai commencé à faire de la photo quand j’étais ado. C’était il y a longtemps maintenant, je ne m’en souviens même plus ! Je sais juste que j’aimais l’idée de capturer des instants, comme ça, à la volée. Mais je ne voulais pas seulement être spectateur, je voulais aussi faire partie du truc, vivre ça avec les gens. Aujourd’hui, j’ai fait de la photographie mon métier à temps complet. Je vis des clichés de surf, de skate et d’aventure que je prends et je me sens plus libre et créatif que jamais.

As-tu une destination préférée ? Un lieu que tu aimes particulièrement dans le monde ?

C.B : Je voyage énormément. Le premier endroit dont je me souvienne est le parc national de Yosemite, avec le Half Dome, son sommet le plus mythique. J’y suis allé il y a très très longtemps. C’est mon premier souvenir de voyage. J’étais sidéré par la beauté du lieu. Aujourd’hui, j’adore les endroits difficiles d’accès, où les conditions sont extrêmes (ndrl : En 2013, Chris s’est rendu avec des potes surfeurs au Kamchatka à l’extrême pointe est de la Russie pour réaliser un documentaire et un carnet de bord intitulés « Russia »). Je sais par expérience que l’effort et les contraintes en valent toujours la peine. Je pense clairement que l’Islande fait partie de mes destinations préférées, j’y étais encore il y a quelques semaines pour faire des photos. C’est magique.