Sur un rooftop de Beyrouth, mon premier coup d’un soir avec Fernande

Mieux qu’une carte postale de votre grande-tante ou un mail de votre meilleur(e) pote, la série « Les Vacances de l’amour » de Gizèle, vous emporte dans la moiteur torride du sexe à l’étranger. À cheval entre le témoignage et le carnet de route, plongez dans nos voyages coquins, ceux qui tombent à l’eau comme ceux qui finissent bien. Cette semaine, Rémi nous emporte en 2011 sur un rooftop de Beyrouth, pour son premier coup d’un soir.

 

« J’avais décidé de partir une semaine au Liban pour rendre visite à une copine française installée à Beyrouth. J’ai rencontré une Hollandaise, Fernande, au Sky Bar, une boîte de nuit sur un rooftop de la ville, avec des lance-flammes décoratifs et des Libanaises en mini-jupe qui arboraient ostensiblement des vierges tatouées sur le dos tout entier.

Fernande n’avais pas 73 ans, contrairement à ce que son prénom pourrait laisser penser, mais probablement 25 ou 27 ans, comme moi à l’époque. Elle portait une robe aussi courte que n’importe quelle habitante européenne de Damas qui vient passer quelques jours et quelques nuits à Beyrouth pour y profiter de ses mœurs plus détendues.

C’est elle qui a fait le premier pas. On s’est parlés en anglais, tout bêtement, et très fort dans l’oreille, musique et alcool obligent. Je pense que quand on drague dans une autre langue, on se met un peu moins de pression que dans sa langue natale, on se dit que c’est plus compliqué de faire des nuances ou d’être très spirituel, alors on se lance. Et quand on y arrive, bordel, c’est le jackpot ! En revanche, draguer en néerlandais, ça doit changer pas mal de choses au niveau du sex-appeal.

Fernande et moi, on ne s’est pas cherchés très longtemps. Avec le recul, elle avait l’air d’avoir décidé de ce qu’elle voulait avant le premier mot, et le reste était un peu superflu, comme pour moi. Je n’ai pas eu le temps ni la curiosité de me demander comment Fernande allait faire l’amour. En même temps, qui s’est déjà imaginé la sexualité d’une Néerlandaise ? L’histoire n’a pas duré. On a fait notre affaire dans une chambre d’hôtel, et ça s’est terminé par un taxi très matinal. Il n’y a pas jamais eu de suite, si ce n’est que j’ai pu me la péter auprès de mes potes le lendemain. Classique. Pour être honnête, c’était mon premier coup d’un soir. Pour moi, ça reste donc un souvenir de voyage un peu spécial et agréable. Une belle soirée à Beyrouth avec Fernande. »

 

Rémi, 30 ans, Paris.

La rédaction

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