Dakhla : le royaume du kitesurf au sud du Maroc

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  • 5/19 La lagune, Dakhla Dakhla maroc lagune

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  • 8/19 Les locaux, Dakhla Dahkla maroc

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  • 10/19 Sito, Dakhla ecole de kitesurf dakhla

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  • 13/19 Kite sur la lagune, Dahkla

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  • 16/19 Dakhla Altitude Beach, Hôtel

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  • 18/19 Dakhla Altitude Beach, Maroc

  • 19/19 Dakhla Altitude Beach, Maroc

 

« Là-haut, sur le mur, c’est l’affiche des championnats du monde de l’an dernier », montre fièrement l’un des jeunes du coin tandis que ses potes à bouclettes peroxydées sont occupés à replier les voiles mises à mal par les kitesurfeurs. « Ici, c’est pas compliqué, c’est le meilleur endroit du monde », se marre un autre, avant d’exiger, en contractant ses tablettes de chocolat, une séance photo en mode beau gosse avec un groupe de jeunettes en mini-short venue glaner quelques infos. La troupe se marre. La photo claque.

 

« C’est vrai que Dakhla est le paradis du kitesurf », temporise Sito, le gérant de l’école de kite. « On ne peut pas rêver meilleur spot pour apprendre. L’eau est plate, la lagune s’étire sur des kilomètres et le vent du nord est omniprésent. » Avec pratiquement 300 jours de vent par an, on veut bien croire sur parole cet Espagnol acharné de la discipline, venu s’installer à l’extrême sud du Maroc pour vivre enfin de sa passion. Car comme lui, nombreux sont les kitesurfeurs chevronnés ou débutants à venir passer du bon temps à Dakhla. À quelques encablures de l’école, la Galloise Kirsty Jones, plusieurs fois championne nationale et internationale de kite a même choisi de s’établir pour toujours dans ce bout de péninsule isolé du reste du monde.

Car avec sa lagune à perte de vue, son horizon serti de dunes de sable et ses écoles de kitesurf perdues au milieu de nulle part, Dakhla a quelque chose de lunaire. Balayée quotidiennement par des vents constants à plus de 50 kilomètres/heure, baignée par une eau à 20 degrés toute l’année, la ville n’est pas une étape comme une autre dans un voyage, elle est un voyage en soi. On ne vient pas ici par hasard, tant le lieu semble perdu, coincé entre le Sahara et l’océan. Pourtant de mars à novembre, pendant la saison, les kitesurfeurs du monde entier se donnent rendez-vous ici, sous les yeux des locaux aguerris et des retraités en camping-car venus finir leurs jours au bout du monde. Le point d’orgue de l’année ? L’étape du championnat du monde de kite, qui voit s’affronter sur plusieurs coins de la lagune les meilleurs sportifs de la discipline.

 

Mieux vaut ne pas prendre l’apprentissage du kite à la légère

 

Mais attention, mieux vaut ne pas prendre l’apprentissage du kite à la légère. Si vous voulez crâner en mode saut périlleux arrière sur vos photos de vacances, il vous faudra de la patience, une bonne dose de gel dans les cheveux et une solide oreille pour entendre les conseils de votre prof malgré le souffle permanent dans vos tympans. « Beaucoup de gens pensent qu’il suffit de choper une voile et une planche et de se jeter à l’eau », explique Sito, « mais le kite est un sport dangereux, et il faut être bien préparé pour pouvoir se lancer. » C’est donc après plusieurs heures passées à étudier la force et la direction du vent, à apprendre à manier la voile et à comprendre comment ne pas se retrouver expulsé(e) vers les rochers tel un bouchon de champagne un soir de grosse teuf que l’on peut espérer mettre enfin les pieds dans l’eau. « On propose des forfaits découverte de plusieurs jours pour permettre aux gens de se familiariser à la discipline. Au bout de neuf heures de cours en moyenne, les élèves deviennent autonomes, et ils sont prêts à manier leur kite et leur voile en toute sécurité . »

 

Mais le jeu en vaut la chandelle. À la vue des triple loop 360 degrés saut de l’ange piqué que l’on peut observer une bière à la main depuis la plage, on se rêve nous aussi en kitesurfeur(se) chevronné(e). Le soir, au coucher du soleil, les reflets de l’eau rivalisent de couleurs pour mieux nous séduire. Conquis(e) par ce no man’s land tout entier dédié au sport de glisse, on se noie dans la langueur des soirs d’éternel été. Et bercé(e) par le souffle du vent, on se laisse doucement porter par l’odeur de viande de chameau grillé qui s’échappe du barbecue. Bras qui tirent, jambes fourbues et délice du bout du monde.

 

Destination : Maroc | Rubrique : L'Adrénaline

Tags : kitesurf - l'adrénaline - maroc - sport - surf

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