Où se trouve les lacs Tso Kar et Tsomoriri ?
Les lacs Tso Kar et Tsomoriri sont situés en Inde du nord, au Ladakh, à environ 4500 mètres d’altitude et à quelques kilomètres seulement de la frontière chinoise. Le bout du monde, en somme. Surnommé « Le petit Tibet », la région du Ladakh est d’ailleurs le paradis du trekking. Du côté des lacs, l’environnement est extrêmement sec et on observe très peu de végétation et de faune, hormis dans la vallée de Korzok, qui rappelle étrangement les steppes mongoles, les sommets culminant à 6000 mètres en plus. Amateurs de siestes à l’ombre, sachez que les températures caniculaires en été (30°C) et particulièrement glacées en hiver (-40°C), et la végétation quasi-inexistante ne sont pas propices à la sieste pépouze à l’ombre d’un arbre.
Comment accède t-on à la région des lacs ?
La région des lacs Tso Kar et Tsomoriri s’est ouverte au tourisme il y a seulement quelques années. Conséquence : les voyageurs n’ont pas encore envahi la zone et vous ressentirez une exquise sensation de solitude dans cette partie du Ladakh. Conséquence plus fâcheuse si vous préférez en général vous débrouiller seul : vous aurez besoin d’un 4×4 et d’un permis spécial pour accéder à la zone. Pour vous y rendre, le plus simple reste donc de passer par une agence et de demander les services d’un guide et d’un chauffeur. Comptez sept à huit heures de route depuis Leh sur une piste désertique et cahoteuse. Un conseil : si vous souffrez du dos, passez votre chemin et préférez Rimini au Tsomoriri.
Quelles formalités prévoir avant de partir ?
Proximité avec la Chine et zone préservée obligent, il faut donc un permis pour accéder à la région des lacs. Celui-ci est délivré par le D.C office à Leh. Gizèle ne vous apprendra rien en affirmant que les procédures administratives indiennes peuvent s’avérer chaotiques et kafkaïennes. Le plus simple (sauf si vous avez décroché une licence d’hindi à la fac) reste donc de passer par une agence de tourisme. En général, le permis délivré est valable une semaine, à compter de la date que vous aurez donnée.
À quoi ressemble la région ?
Vous êtes au bout du monde. Ne vous attendez donc pas à crouler sous le poids des monuments à visiter. On vient ici pour faire de la rando, et savourer le panorama offert par la nature. Le Lac Tso Kar, plus petit que son voisin, est surnommé « le lac blanc », à cause des couches de sels que l’on observe sur sa rive. Le Tsomiriri est quant à lui le plus grand lac d’altitude de tout le pays, et mesure 140 km2. Entouré de sommets enneigés, l’endroit est absolument magique. La région des lacs s’étant ouverte au tourisme il y a seulement quelques années, elle reste quasi-déserte toute l’année. À Karzok, le seul village aperçu à des kilomètres à la ronde, vous trouverez une épicerie dans laquelle vous ravitailler. Attention, elle est uniquement ouverte pendant la période estivale. Pour être honnête, Gizèle, toute occupée à tenter d’attraper un khiang, un des chevaux sauvages qui peuplent les lieux, et à faire sécher ses chaussettes de rando, n’a pas eu le temps d’y mettre les pieds.
Qu’il y a t-il à voir autour des lacs ?
Outre les panoramas à couper de souffle, entre étendues d’eau salée, drapeaux de prières flottant au vent et sommets enneigés, se trouve l’un des plus haut cols carrossables du monde, le Taglang La, perché à 5328 mètres d’altitude. C’est là que vous apercevrez les camions colorés Tata, typiques de cette région d’Himalaya. La zone autour des lacs Tsomoriri et Tso Kar est une des plus hautes régions habitées du monde. Seules quelques tribus d’éleveurs nomades, les Changpas, vivent du côté de la vallée de Korzok. Vous apercevrez leurs campements et les verrez sans doute affairés autour de leurs troupeaux de yaks et de chèvres tchang-ra, réputées pour leur laine cachemire. N’hésitez pas, ils seront souvent ravis de vous montrer leur élevage et vous pourrez ainsi passer des heures à tenter de converser avec eux autour d’un thé.
Combien de temps dure le trek du lac Tso kar au lac Tsomoriri ? Est-il difficile ?
La plupart des visiteurs trekkent dans les environs du Lac Tsokar au Lac Tsomoriri pendant trois à quatre jours environ. Si randonner dans la région n’a rien de particulièrement difficile, sachez tout de même que l’altitude très élevée (4500 mètres) rend tout effort extrêmement difficile. Veillez à arriver au Ladakh bien préparé(e), prêt(e) à affronter le mal de l’altitude. Comme Gizèle l’expliquait dans son article sur le Ladakh, les premiers jours sont cruciaux. C’est là que vous goûterez aux joies de l’acclimatation, « ce concept ahurissant, qui consiste à propulser un groupe d’individus dans un environnement qui ne leur était, au départ, pas du tout destiné, et à attendre qu’ils s’habituent. Un peu comme un saumon que l’on aurait volontairement extirpé de sa rivière pour le poser sur le siège avant d’une voiture non climatisée. » Voilà pour le topo. Avec ça, vous ne pourrez pas dire que Gizèle ne vous a pas prévenus, bande de poissons d’eau douce.
À qui doit-on s’adresser pour organiser son voyage et obtenir son permis ?
Difficile de faire le tri parmi la multitude d’agences qui organisent des voyages dans la régions. Parmi elles, Shanti Travel propose plusieurs itinéraires au Ladakh, dont un trek dans la région des lacs. Son plus ? L’agence fondée par des Français emploie des francophones qui n’auront aucun mal à vous dépatouiller de toutes les situations. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller faire un tour sur leur site Internet.