Islande : road trip et rando dans les fjords de l’ouest

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  • 1/18 Road trip, Ouest de l'Islande

  • 2/18 Péninsule de Pingeyri, Islande

  • 3/18 Cascade Dynjandi, Islande

  • 4/18 Auberge avec vue, Broddanes

  • 5/18 Auberge, Broddanes

  • 6/18 Falaises aux oiseaux, Látrabjarg

  • 7/18 Macareux, Islande

  • 8/18 En trek, le long de la côte

  • 9/18 En rando, Islande

  • 10/18 Pique-nique sur la plage, Islande

  • 11/18 Port d'Ísafjörður, Islande

  • 12/18 Port d'Ísafjörður, Islande

  • 13/18 Ferme isolée, Région des fjords

  • 14/18 Péninsule Pingeyri, Islande

  • 15/18 Maison isolée, Islande

  • 16/18 islande-truck-roadtrip-ouest-trekking,

  • 17/18 Pendant le road trip, Islande

  • 18/18 Randonnée, Fjords de l'ouest

Ça ressemble à quoi les fjords de l’ouest ?

Si pour vous, « Islande » rime avec volcans (la faute à Eyjafjöll, le maître de l’espace aérien), vous risquez d’être déçus par votre ruée vers l’ouest. Les fjords sont en effet la région la plus vieille de l’île où toute trace volcanique a disparu depuis longtemps. Rien à voir avec la géographie chaotique du centre et du sud du pays. Ici, on est plutôt en mode fond d’écran Windows : étendues d’herbe à perte de vue, sommets enneigés qui plongent dans une mer d’un bleu éclatant, petit hameau de pêcheurs isolé au premier plan, orgie de poissons et vol de mouettes tridactyles au-dessus de vos têtes.

 

Islande

 

Comment se rendre à l’extrême ouest du pays ?

Pour se rendre dans la région des fjords, le plus simple est d’atterrir à Keflavík (l’aéroport de Reykjavík, la capitale). Comptez environ 3h30 de voiture pour atteindre Hólmavík puis 2h45 pour relier Ísafjörður, la principale ville de la région. La boucle de l’Ouest proposée par Allibert Trekking prévoit un passage par la piste de Kjölur, au centre de l’île, et un retour par l’énigmatique péninsule du Snæfellsnes. La piste de Kjölur, l’un des coins les plus sauvages du pays, serpente entre les glaciers Langjökull et Hofsjökull. La route est réputée pour être extrêmement dangereuse et reste fermée tout l’hiver, voire au début du printemps quand les hivers ont été particulièrement rigoureux.

 

Ya quoi à voir dans la région ?

Les incroyables falaises de Látrabjarg, dans la péninsule de Vestfirðir, sont le point le plus occidental de l’Islande. 500 000 oiseaux ont trouvé refuge ici. À titre d’exemple, le nombre équivaut grosso modo à la population lyonnaise.  Voilà pour la comparaison tirée par les plumes. Sinon sur ces falaises de 400 mètres de hauteur balayées par les vents, les macareux, les pétrel fulmars et les mouettes tridactyles sont rois. On vient les admirer des quatre coins du globe, appareil photo à la main et vertige au placard. À Pingeyri, le minuscule cimetière abrite 49 tombes de marins français, venus tirer profit d’une des ressources principales de la région : la pêche. Chauvinisme oblige, on se délecte de lire sur la clôture les paroles de la chanson « Aux sombres héros de la mer », de Noir Désir. Le petit clin d’œil rock’n’roll qui manquait à cette morue de Gizèle.

 

Látrabjarg
 

Ya quoi à faire à l’ouest ?

Si le combo baignade, rando, photo vous excite, vous serez servis dans la région. Ici, chaque village ou presque a son hot pot, sa source chaude (#MerciLaGéothermie). Sur la route 61, du côté de l’hôtel Reykjanes, vous pourrez même vous baigner dans la piscine la plus longue du pays : 50,4 mètres. Les pieds dans l’eau à 40 degrés, la mer se reflétant dans les montagnes enneigées de la réserve d’Hornstrandir, vous expérimenterez l’exquise sensation de bout du monde que tous les voyageurs viennent chercher en Islande. Côté photo, les ornithologues refoulés seront comblés. Car non seulement, la région est le paradis des oiseaux mais en plus, le jour quasi constant vous offrira deux fois plus de chances de réussir vos clichés de macareux. Vous n’avez plus d’excuse pour cette vilaine photo floue. À vous la soirée diapo à votre retour (#nonononon). Enfin, la région des fjords de l’ouest est le paradis des amateurs de rando. Ici, on vient se dégourdir les gambettes le long des nombreux sentiers de trek, à l’écart des routes et des autres randonneurs. On longe la côte ou on s’enfonce dans les terres jusqu’à des cols à plusieurs centaines de mètres d’altitude.

 

Broddanes

 

S’il n’y a pas un seul être humain du coup, niveau animaux, à quoi peut-on s’attendre ?

D’abord il y a l’incroyable falaise aux oiseaux  citée plus haut. Ensuite, il y a le graal de l’amateur de faune : le renard polaire (arctic fox en anglais). Réputé difficile à observer, ce petit renard qui ne pèse pas plus de cinq kilos peuple les régions polaires. Blanc ou marron selon la saison, on le dit difficile à apercevoir (Gizèle a quand même pu en voir un traverser son chemin). Ça et là, le long de la route qui parcourt les fjords, on peut aussi observer des phoques qui s’adonnent à leur loisir préféré : la paresse. Alanguis sur les rochers au soleil, ils ne font absolument rien, délice de la flemmardise.

 

On mange quoi là-bas en haut ?

La région des fjords de l’ouest étant particulièrement isolée, ne vous attendez pas à bouffer du resto étoilé tous les midis. Ici, on randonne, on pique-nique dans la nature, on fait pipi dans l’herbe et on savoure. Si le poisson est roi, on n’oublie pas de tartiner son sandwich au pain de mie (ou son flatkökur une fine galette au seigle) de Smurostur, un fromage frais qui s’apparente au Saint-Môret, que l’on peut acheter nature, aux champignons, aux crevettes, aux poivrons ou au jambon. Miam. À l’apéro, on s’envoie quelques chips de morue séchée. En dessert, on avale un bol de Skyr, une sorte de fromage blanc, avec du miel ou du coulis de fruit. Un régal. Pour digérer tout ça, on s’autorise enfin une goutte de Brennivín, une eau de vie de pomme de terre surnommée « La mort noire » par les locaux, qui réveillerait n’importe quelle morue transformée en chips.

 

Islande
 

La bande-son idéale pour ce voyage, c’est quoi ?

Malgré les nombreuses haltes pendant lesquelles vous arpenterez les sentiers en affichant vos mollets galbés par les kilomètres de randonnée, le road trip et les heures de route feront partie du voyage. Le visage collé à la vitre, muet devant tant de beauté, vous aurez le temps de découvrir la richesse musicale de l’île. « On écoute très souvent de la musique de chez nous », confiait un local à Gizèle. « le pays regorge de petits groupes qui font des trucs vraiment bien. La musique islandaise, c’est du son qui sort de nos garages. Et c’est génial ». Voici donc une liste non-exhaustive d’artistes made in Islande tout droit sortis des garages islandais : Of Monsters and Men, FM Belfast , ÁsgeirRetro Stefson et l’incontournable Björk, en réalité virtuelle. Bonne écoute et bon voyage !