« Evitez à tout prix Kuta Bali, c’est bourré de monde, les gens y font n’importe quoi et c’est le temple du tourisme de masse. » La sentence tombe à chaque évocation de la ville de « Kuta ». Sauf qu’il existe deux Kuta en Indonésie. L’un, situé à Bali, est saturé de touristes et congestionné par les embouteillages. L’autre est un village de surfeurs/pêcheurs locaux, situé au sud de l’île musulmane de Lombok et entouré de plages désertes. Ne vous trompez donc pas.
Le plus souvent, les étrangers viennent à Kuta Lombok pour se confronter aux vagues parfaites qui se cassent le long d’une interminable barrière de corail ou pour se reposer tranquille, un tube de crème solaire indice 50 à la main, allongés sur une étendue de sable blanc face à l’eau translucide. Un gros classique incontournable, en somme.
Pour se balader à Kuta Lombok, ils louent un scooter sans âge dans une des petites échoppes du village. Sans casque, sans carte grise et à 50 000 roupies par jour, soit environ 4 euros, l’offre est aussi dangereuse qu’alléchante. Qu’importe. Ils peuvent alors se promener de plage sublime en plage sublime sans rencontrer personne ou presque. Le climax : la plage de Selong Blanak et son village de pêcheurs, situés à une demi-heure de scoot de Kuta. Son étendue de sable blanc donne envie d’insulter son boss et de piétiner son arnaqueur de proprio avant de quitter la France pour s’installer là, tranquille, à s’empiffrer de poisson frais jusqu’à ce que mort s’ensuive.