Montreal : Igloofest, le festival electro le plus givré du monde

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  • 1/11 Igloofest, ©PartyWithSylvain

  • 2/11 Igloofest, ©MiguelLegault

  • 3/11 Igloofest, ©MiguelLegault

  • 4/11 Igloofest, ©MiguelLegault

  • 5/11 Igloofest, ©Thibault-Carron

  • 6/11 Igloofest, ©MiguelLegault

  • 7/11 Igloofest, ©PetePhotographie

  • 8/11 Igloofest, ©PetePhotographie

  • 9/11 Igloofest, ©PetePhotographie

  • 10/11 Igloofest, ©MiguelLegault

  • 11/11 Igloofest, ©MiguelLegault

Il y a d’abord le froid qui vous saisit sur le chemin. Un froid glacial, auquel s’ajoute le blizzard qui vous cingle le visage. Emmitouflé(e) dans une votre combinaison de ski des années 80, vous vous sentez plus comme Gigi dans Les Bronzés font du ski que comme le roi ou la reine de la nuit. Au loin, les premiers beats se font entendre dans la nuit montréalaise. Puis vient la foule à bonnets et à boots en moumoute qui s’agglutine à l’entrée. Vous y êtes. L’Igloofest, le festival du grand froid s’offre enfin à vous, bande de chanceux.

 

Pendant quatre weekends, en plein mois de janvier et de février, plus de 75000 spectateurs vont se presser sur les quais qui longent le fleuve Saint-Laurent pour profiter d’un des festivals électro les plus givrés que Gizèle ait jamais connu. Rompus à l’exercice du froid et toujours partants pour faire la teuf, les jeunes Montréalais bravent les -20, voire les moins -30 degrés Celsius, à grands coups de bière et de musique. Le dress code est aussi déjanté que fonctionnel : il s’agit simplement d’empiler les couches de laine sous sa combinaison de sports d’hiver fluo, d’ajuster son masque de ski et d’arborer son plus beau bonnet de festivalier. L’objectif une fois accoutré(e) ? Participer à l’Iglooswag, le concours de costume qui rythme chaque année le festival, danser comme si votre vie en dépendait et apprendre à boire du houblon gelé avec des gants de ski. Facile.

 

Coincé(e) entre une meuf déguisée en pingouin et un mec torse nu

 

Car c’est aussi ça la recette de l’Igloofest : conscient de faire expérimenter à son corps des conditions extrêmes, on se prend pourtant à rester jusqu’à la fermeture et à savourer une ambiance de fête à faire pâlir d’envie les organisateurs des festivals d’été français. Solidement coincé(e) entre une meuf déguisée en pingouin et un mec torse nu complètement survolté, on oublie le froid et le nez qui gèle. Et entre deux sets de SBTRKT et de Joe Goddard d’Hot Chip, on se lance dans des parties de palais endiablées, ce duel qui nous rappelle les salles de jeux d’arcade de notre adolescence. Bientôt, après la compét de hockey-sumo, il sera temps d’éponger tous ces Jägermeister autour des grands feux de joie, où l’on vient faire griller sa saucisse et ses chamallows gratuits en se réchauffant les mains.

 

Ici, tout est une épreuve mais tout est savoureux. Infernale équation des ambiances surréalistes qui nous poursuivent longtemps, bien après la fin de la soirée. De celles qui vous marquent à jamais comme un dialogue des Bronzés. L’Igloofest est au Québec ce que le Burning man est au Nevada : un cadeau du ciel. Un ciel chargé de flocons de neige.