Portugal : en Surf Camp sur le spot mythique de Peniche

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  • 1/19 Peniche Surf Camp, Portugal

  • 2/19 Le spot, Peniche

  • 3/19 Peniche Surf Camp, Portugal

  • 4/19 Peniche Surf Camp, Portugal

  • 5/19 Peniche Surf Camp, Portugal

  • 6/19 La récompense, Peniche

  • 7/19 Peniche Surf Camp, Peniche

  • 8/19 Le spot, Peniche

  • 9/19 Peniche Surf Camp, Portugal

  • 10/19 Peniche Surf Camp, l'indispensable échauffement Peniche surf camp 5

  • 11/19 Vague verte, Peniche

  • 12/19 Les repas, Peniche Surf Camp

  • 13/19 Le Surf Camp, Peniche Peniche surf camp 2

  • 14/19 Match de baby-foot, Surf Camp Peniche surf camp 10

  • 15/19 Peniche Surf Camp, L'espace bronzette Peniche surf camp 6

  • 16/19 Peniche Surf Camp, Session vagues "blanches" Peniche surf camp 4

  • 17/19 Peniche Surf Camp, Soirée sur la terrasse peniche surf camp 11

  • 18/19 Peniche Surf Camp, Chambre Peniche surf camp 1

  • 19/19 Surf Camp, Début de session surf camp 12

« Je suis le roi du monde ! » Vous vous souvenez de cette phrase ? Et bien sachez que, contrairement à ce que pense la plupart d’entre-vous, Leonardo di Caprio n’a rien inventé. C’est à Keanu Reeves – alias Johnny Utah – que revient la paternité de cette phrase culte, prononcée en 1991 dans le film Point Break, lors d’une séance mythique de surf nocturne en compagnie du gang des « Anciens présidents ». Une séquence qui a bercé notre adolescence et qui nous a donné envie de suivre le gourou Bodhi dans sa quête d’adrénaline éternelle. Alors si vous aussi vous voulez devenir le roi du monde, Gizèle vous donne un conseil : enfilez votre boardshort ou votre plus beau bikini et partez pour le Peniche Surf Camp, au Portugal.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce surf camp n’a rien d’une colonie de vacances pour adolescents attardés qui écoutent Tryo en boucle et qui arborent, du haut de leur trente ans, baggy ou sarouel, parés de leur plus beau pendentif de dent de requin ramené de Bali. Le Peniche Surf Camp, c’est simplement une semaine seul(e) ou entre potes trentenaires, où l’on enchaine les sessions de surf et les soirées arrosées au bord de l’océan.

La France a Biarritz, Hossegor ou Anglet. Le Portugal a Nazaré – théâtre du record de la plus haute vague jamais surfée – mais surtout, il a Peniche. Étape annuelle du World Tour – le championnat du monde de surf – où les meilleurs surfeurs de la planète s’essayent sur la vague mythique de Supertubos, le spot fait rêver les confirmés comme les débutants. Aux dires des locaux, Supertubos est tout bonnement l’un des tubes les plus parfaits et les plus puissants du monde où nombre de surfeurs pros ont brisé leurs planches. Le spot a également vu le Pelé du surf, Kelly Slater, effectuer un Frontside Air 540°, ou l’équivalent d’un tour et demi au-dessus de la vague, sans attraper sa planche. Ça pose le décor. Que les plus hésitants se rassurent, la vague destructrice n’est pas au programme de cette première semaine de surf.

Très modulable, le séjour dépend des envies. On peut choisir de dormir directement sur place dans des chambres pour quatre, avec ou sans salle de bain, ou de louer son propre logement. Le site du surf camp propose d’ailleurs des appartements proches du spot. Des cours de surf sont proposés le matin et/ou l’après-midi et des barbecues sont organisés deux fois par semaine. On est loin du Club Med© et c’est tant mieux. Par conscience professionnelle, Gizèle a pris la totale : une semaine de surf et de saucisses intensives. Son foie fatigué et ses muscles endoloris s’en souviennent encore.

 

Précision à destination des acharnés du selfie : la planche est grande

 

Premier jour. Réunis de bon matin, les nouveaux apprentis Bodhi font rapidement connaissance, reçoivent quelques consignes de sécurité et se voient attribuer leur combinaison et le Graal que tous attendent : leur planche. Précision à destination des acharné(e)s du selfie, la planche est grande et en mousse. Pas très sexy. Mais sachez que cette mousse est un détail qui aura toute son importance lorsque celle-ci vous retombera sur le crâne après une manœuvre hasardeuse.

On embarque dans les vans, direction le spot. Une fois la combinaison enfilée, chacun rejoint son groupe en arborant ses belles jambes de poulet, plus visibles que jamais. Après un échauffement rapide et quelques explications théoriques, les poulets sont mis à l’eau pour tâter de la vague. D’abord simplement allongé le torse relevé, puis à genoux, chacun enchaîne les vagues « blanches », c’est-à-dire les vagues situées le plus près possible du bord et qui ne forment plus qu’un ourlet de mousse progressant vers le sable. On reprend après la pause déjeuner.

Arrive la séance que tous redoutent. La planche posée sur le sable, les poulets se transforment en grenouilles. Utilisant la technique du « jump » ou des « steps », tous répètent le mouvement qu’ils espèrent pouvoir ensuite reproduire sur l’eau : se lever. Une fois de retour à l’eau, l’après-midi se résume à un enchaînement de tentatives de levers jusqu’au moment tant attendu où la grenouille pose les pieds sur son surf et tient bon, dans une position figée, les bras écartés, le cul en arrière, mais le sourire jusqu’aux oreilles. Les amphibiens rentrent alors au camp, les muscles endoloris mais le regard fier, prêts à déguster avec délectation la bière de la victoire. Une question est sur toutes les lèvres : quand est-ce qu’on remet ça ?

Les sessions des jours suivants sont consacrées à perfectionner cette technique pour avoir enfin accès aux vagues « vertes ». Les vraies vagues. Celles que l’on attend à cheval sur sa planche. Celles qu’il faut attraper exactement au bon moment et à la bonne vitesse sous peine de plonger tête la première dans l’eau et d’être balloté comme un vieux slip dans une machine à laver. Celles qui, une fois prises, vous propulsent à fond la caisse sur l’eau et vous font ressentir ce qu’est vraiment le surf. Une sensation de glisse qui ne s’explique pas. Une sensation de roi du monde.