SAT de Montréal : entre combats de catch, musique expérimentale et labo culinaire

— par

  • 1/11 La terrasse , Sat

  • 2/11 Sat, Montréal

  • 3/11 Catch féminin, Sat

  • 4/11 Combat de catch, Sat

  • 5/11 Sat by night, Montréal

  • 6/11 Labo Culinaire, Sat

  • 7/11 Combat de catch, Sat

  • 8/11 La terrasse, Sat

  • 9/11 Sat, Montréal

  • 10/11 Combat de catch, Sat

  • 11/11 Combat de catch, Sat

La SAT, c’est d’abord et surtout l’expérience de tous les sens. Soyez prêts à toucher, à sentir, à humer et à reluquer. Ce soir-là, l’initiation commence sous le dôme géant de la Satosphère pour une séance de mapping vidéos, une projection d’œuvres audiovisuelles à 360° hypnotiques et psychédéliques. Allongez-vous et voyagez dans cet étrange songe, accompagné par le set d’un DJ. Soudain, une odeur vous sort de ce rêve éveillé : celle des grillades venue de la terrasse du Labo culinaire, le bar-restaurant juxtaposé au dôme et ouvert été comme hiver depuis quatre ans.

 

Cette fois, il est temps de mettre vos papilles en éveil, de siroter quelques cocktails maison sur la terrasse et d’admirer les installations lumineuses de la ville en dégustant la cuisine inventive des chefs Michèle Marek et Seth Gabrielse.  L’ambiance est relax, à la montréalaise, et la grande cuisine est ouverte sur l’extérieur. Pour la fondatrice de la SAT, Monique Savoie, le pari est réussi. « Ici, on propose une cuisine savoureuse, fraîche et abordable avec un menu qui change toutes les 3 semaines. C’est un vrai défi pour notre petite équipe. Cette semaine par exemple, on propose un gaspacho maison, du calamar grillé au barbecue et une assiette de fromages du Québec. C’est assez sportif, mais on s’éclate ! ». Le must du chef pour les fringales de dernière minute : un sandwich estival à base de pain naan préparé maison et cuit sur le grill. Un régal.

 

Au rez-de-chaussée, les acrobaties des catcheuses débutent

 

21 heures, le ventre plein, vous avalez cul sec les dernières gorgées de votre Pimm’s et vous descendez au rez-de chaussée pour finir cette improbable soirée sur un match de catch féminin. L’électro résonne et couvre à peine les cris survoltés du public. Quelques secondes plus tard, les acrobaties des catcheuses débutent. La troupe a confectionné les décors et les costumes, et mêle du mapping vidéo et des performances live de DJs pendant chaque combat. Les membres, des femmes et de quelques hommes disséminés dans la foule, sont déguisés en super héroïnes, en déesses guerrières ou en princesses mangas. Ils alternent pendant deux heures des chorégraphies satyriques sur scène et des combats survoltés sur le ring. Le goût de tous vos Pimms encore dans la bouche, voilà que vous en prenez plein les yeux, exaltation des sens oblige.

Le public, conquis, se mêle de bon cœur au bordel ambiant. Une fois échauffé, il ne s’arrête plus. Les encouragements et les insultes fusent de toutes parts : « Éclate-lui sa tronche de patate ! », entend-on au premier rang. Au fond de la salle, un homme lance, « Tu joues encore dans la cour des bébés la la, câlice ! » (comprendre en français : « Tu joues encore dans la cour des bébés cadum, putain ! « ) tandis qu’une femme derrière lui balance un, « Avance, pourquoi tu niaises avec la puck ?! » (« Pourquoi hésites-tu encore, vas y ! ») Au fil de ce show complètement barré, ce ne sont ni les plus grands, ni les plus forts qui gagnent. La règle est simple : il n’y a pas de règle. Tous les coups et tous les accessoires sont permis, pourvus qu’ils soient drôles et déjantés. Le public donne son avis à grands coups de hurlements pour soutenir tel ou tel adversaire. L’expérience est jubilatoire, et Gizèle, toujours prête à faire n’importe quoi et à soutenir des anti-héros, vous la recommande vivement.

 

Et si après ça, vous ne vous êtes pas assez défoulé, il reste le dance-floor où les platines continuent de chauffer quelques heures après le spectacle. Rendez-vous sur le site pour découvrir l’alléchante programmation. Vous retrouvez notamment tous les jeudis de l’été, de 2h à 3h du mat’ des party électro. Calice, quel pied.