Tracks Bike Shop, le royaume danois du fixie

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« On est les premiers à avoir vendu des fixies à Copenhague », balance du haut de sa casquette Tau Kallehave, l’un des trois fondateurs du magasin. En 2005, Tau est coursier à vélo. Il passe ses journées, la barbe à l’air, à arpenter les rues pour livrer des marchandises aux entreprises. L’équation est simple: plus il pédale vite, plus il livre de colis. Plus il livre de colis, plus il gagne d’argent. Pour rouler plus rapidement, Tau commande des Etats-Unis un vélo ultra-rapide et ultra- léger, sans plateau de vitesses et sans frein. A l’époque, personne n’a jamais vu de fixie au Danemark et le jeune homme fait des envieux. Un an plus tard, avec ses deux potes de boulot aux mollets aussi gros que les siens, il fonde le Tracks Bike Shop, le premier magasin de vélos à pignon fixe de la capitale.

Un magasin / appartement

« On a commencé à vendre des fixies dans l’appart d’un copain. Pour accéder à la pièce réservée aux vélos, il fallait que tu passes par le salon puis par la cuisine. C’était surréaliste. ». En 2011, Tau et ses deux potes ouvrent leur premier « vrai » magasin. Depuis, leur chien, baptisé Eddy Merckx, veille sur l’entrée de la petite boutique de Norrebro.

Tracks Bike Shop est aux amateurs de vélos ce que le coffee-shop est aux fumeurs de joints: un terrain de jeu incroyable, aux arrivages de marchandises constant. A l’intérieur du magasin, les cadres aux couleurs vives côtoient les selles en cuir vieilli. A côté de la caisse, juste devant l’atelier de réparation, les garçons ont peint en grosse lettres noires une phrase qui résume la philosophie du magasin: « Where tracks and street meet » Là où la piste et la rue se rencontrent »).

Le fixie: un mode de vie

Derrière ces vélos à pignon fixe se cache un véritable mode de vie. Issu de la contre-cultureaméricaine, la pratique du fixie est associée à celle du freeride. Tout comme Tau et ses potes, les premiers utilisateurs étaient des coursiers qui se faufilaient dans la circulation new-yorkaise à toute vitesse, en emmerdant les piétons et les feux rouges. La communauté se refilait des pièces détachées et les coursiers passaient leur soirées à boire des bières une fois leurs livraisons bouclées. Aujourd’hui, à New-York comme ailleurs, le cercle s’est agrandi. Comme souvent quand un phénomène prend de l’ampleur, les gars se sont assagis. Mais l’image du fixie reste encore très marquée par la culture underground.

« A Copenhague, quand tu prononces le mot « transport », les gens pensent forcément au vélo. Cette ville est faite pour se déplacer à bicyclette. T’imagines qu’il existe même des autoroutes rien que pour nous? ». Chaque jour, 1,2 million de kilomètres sont parcourus à la seule force du mollet. « Copenhague est vraiment LA ville du vélo », se marre Tau. Ce n’est pas son associé qui dira le contraire. Pour les trois ans de son fils, Jimmy n’a pas hésité. Il offert à son rejeton le plus beau cadeau qui soit : son premier tricycle. Un pignon fixe avec des petites roues.

 

Destination : Danemark | Rubrique : Le Panier percé

Tags : copenhague - shopping - sport - vélo

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