Tunisie : Tunis la nuit par la DJ Deena Abdelwahed

— par

  • 1/13 Deena Abdelwahed, ©Mehdi Machta

  • 2/13 Festival, Les Dunes Électroniques

  • 3/13 Festival, Les Dunes Électroniques

  • 4/13 Décors de Star Wars, Dunes Électroniques

  • 5/13 La Villa 78, Tunis

  • 6/13 La Villa 78, Tunis

  • 7/13 Le Basement, Gammarth

  • 8/13 Festival, Les Dunes Électroniques

  • 9/13 Café l'Agora, La Marsa

  • 10/13 Carpe Diem, ©Joanna Ben Soussi

  • 11/13 Carpe Diem, ©Joanna Ben Soussi

  • 12/13 Café l'Agora, La Marsa

  • 13/13 Le Basement , Gammarth

 

Comment les gens font-ils la fête à Tunis ?

Deena : Il faut savoir que les jeunes Tunisiens ont vraiment besoin de faire la fête. On sent que l’envie est là et qu’elle ne cesse d’augmenter. Ces dernières années, on a vu leurs goûts musicaux s’affirmer et devenir de plus en plus pointus. Il y a beaucoup moins de programmateurs qui passent de la house commerciale. Cette affirmation est moins valable pour les gros clubs de Sousse ou d’Hammamet que pour ceux de Tunis. Mais ce qui est sûr, c’est que attentes du public changent et c’est tant mieux. À Tunis, à la Goulette ou à La Marsa – les banlieues environnantes -, il y a des bars et des clubs où faire la fête, mais il faut bien les connaître et surtout bien les choisir. Pour ce qui est du public, il est évidemment moins nombreux que dans les grandes villes européennes. Ce sont plutôt des gens qui se connaissent tous, qui sortent ensemble depuis longtemps. Au final, le monde de la nuit existe à Tunis, mais c’est un petit milieu qui fonctionne essentiellement par le bouche à oreille.

 

As-tu quelques bonnes adresses à nous filer à Tunis à ses environs ?

Le Razgallah (La Victoire) est un resto à la Goulette. Cet endroit, c’est l’antithèse du hype, tu y vas pour regarder des matches de foot à la télé, pour t’imprégner de l’ambiance et pour manger des fruits de mer. Et en plus, c’est pas cher. Dans Tunis, il y a aussi la Villa 78 sur la rue Mohammed V, qui est une maison d’hôtes au charme fou. C’est un lieu à la cool et au calme avec un jardin, des bons petit plats et une déco vintage. Et en plus la musique est bonne.

 

Et pour sortir, où faut-il aller ?

À Tunis, il y a quelques bars et quelques clubs qui sortent du lot pour faire la fête. À La Marsa, Le Carpe Diem est un bar où l’on peut voir en live des djs tunisiens et internationaux. C’est un des seuls clubs un peu pointu de Tunis et de ses environs et l’on peut vraiment y faire des découvertes et être agréablement surpris. Il dénote par rapport aux nombreux endroits où l’on voit des dizaines de gens assis sur des canapés qui ne dansent pas et qui se parlent à peine. Sinon, à Gammarth, il y a aussi le Basement, un club au style berlinois très épuré et industriel. Le Basement est un bon endroit où atterrir pour danser. Le lieu ferme à 4 heures et le style de musique varie en fonction des soirées. On peut aussi bien y écouter de la deephouse un soir puis se retrouver dans une soirée techno la fois d’après.

 

Ya t-il un festival tunisien que tu recommandes aux lecteurs d’Allez Gizèle ?

Le festival des Dunes Électroniques, près de Nefta, est vraiment génial. Pendant trois jours, il accueille 6000 spectateurs de midi à minuit. C’est un grand rendez-vous electro dans le désert au milieu des décors du film Star Wars. Pour vous donner une idée de l’ambiance, il faut fermer les yeux : imaginez que vous êtes dans le désert, que le son est parfait, que vous avez toute la place que vous voulez pour danser et pour vous amusez et que vous pouvez même faire des roulades dans le sable des dunes en écoutant du son. Après minuit, vous partez en after dans les hôtels et vous continuez à faire la teuf. Ça, c’est les Dunes Électroniques.

 

Comment savoir où sortir à à Tunis ? Existe t-il un site internet qui regroupe toutes les infos sur les soirées ?

L’Agora est un café culturel de la Marsa – la banlieue chic de Tunis -, qui organise beaucoup d’événements. On y trouve à la fois une salle d’expo, un café et un ciné. C’est un lieu où les gens se retrouvent et où ceux qui désirent communiquer peuvent laisser leurs flyers. Le truc, c’est soit d’aller là-bas et de faire le tri dans l’offre de soirées proposées ou bien de suivre le lieu sur les réseaux sociaux, notamment via sa page Facebook. Il existe aussi un webzine culturel, ZooPolis, qui est un bon moyen d’humer l’air de Tunis et de savoir ce qu’il s’y passe.