Montréal : Piknic Électronik, le grand rendez-vous électro de l’été

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  • 1/17 Piknic Électronik, © Charles William Pelletier

  • 2/17 Piknic Électronik, © Charles William Pelletier

  • 3/17 Piknic Électronik, © Pete Photographie

  • 4/17 Piknic Électronik, © Pete Photographie

  • 5/17 Piknic au parc Jean Drapeau, © Charles William Pelletier

  • 6/17 La pétanque, oh !, © Sylvain Granier

  • 7/17 Piknic Électronik, © Pete Photographie

  • 8/17 Vue sur le centre-ville, © Vivien Gaumand

  • 9/17 Piknic Électronik, © Nicolas Dupont

  • 10/17 Scène sous le stabile , © Miguel Legault

  • 11/17 Piknic Électronik, © Charles William Pelletier

  • 12/17 Piknic Électronik, © Brokenwood

  • 13/17 Piknic Électronik, © Alex Menjivar

  • 14/17 L'une des deux scènes, © Alex Menjivar

  • 15/17 Folie douce, © Vivien Gaumand

  • 16/17 Bières + échecs = <3, © Sylvain Granier

  • 17/17 L'herbe verte, © Sylvain Granier

Une douce odeur de weed qui flotte dans l’air, des basses qui pulsent et une foule qui se presse en direction de l’île Saint-Hélène. Pas de doute, vous approchez du parc Jean Drapeau où chaque été, l’électro et le retour des beaux jours sont célébrés comme nulle part ailleurs dans le monde. Ici, à deux brasses du centre-ville, on danse dès 14 heures sous la gigantesque sculpture futuriste de l’artiste Alexander Calder, sandwich ou cocktail à la main. Entre deux sets, si certains choisissent d’apporter leur pique-nique, on peut tout aussi bien profiter des food truck installés pour l’occasion. Côté hydratation, on goûte au bonheur de boire un punch maison dans un hamac à l’ombre et de se lancer dans une sieste du dimanche sans fin, histoire d’être en forme pour la partie de pétanque sur les rives du fleuve Saint-Laurent qui suivra. Régal pour le moral. Joie pour les tympans.

 

Mais ne vous laissez pas trop tromper par l’ambiance bon enfant : en plus d’avoir su créer une atmosphère ultradétente, les organisateurs du Piknic ont aussi su attirer le meilleur de l’électro mondiale. Les deux scènes installées pour l’occasion ont déjà vu défiler la crème de la musique électronique : du beatmaker US Diplô, à l’origine du collectif Major Lazer, à Ellen Alien, en passant par Tobin, Villobos, Hawtin, Jamie xx, et même les Frenchies d’Agoria, la liste des artistes a de quoi faire pâlir d’envie n’importe quel programmateur de festival.
 

Le principe : faire briller les talents de la scène electro et pouvoir emmener sa maman ou son neveu écouter du son

 
Pour la petite histoire, Pascal Lefebvre, Nicolas Cournoyer, Michel Quintal et Louis-David, les initiateurs du projet, étaient du genre à aimer la musique électronique mais à s’agacer de retrouver toujours les mêmes personnes en soirée. Ils rêvaient de faire briller les talents de la scène electro au delà des raves et des after et de pouvoir aussi emmener leur maman ou leur petit-neveu écouter du bon son. Qu’à cela ne tienne : en 2003, ils créent le Piknic Électronik. Le principe est simple : décloisonner la musique électro en présentant une programmation chaque dimanche sur l’île de Saint-Hélène. La première édition voit modestement le jour puis rassemble un peu plus de monde chaque année, au point d’accueillir aujourd’hui près de 100 000 pique-niqueurs.

En quelques années, le Piknic Électronik est donc devenu le rendez-vous hebdomadaire incontournable de l’été, tant pour pour les amateurs de musique que pour les néophytes, les étudiants qui veulent décompresser ou les jeunes familles montréalaises en mal de sorties. Un succès qui tient tant à la programmation alléchante qu’au lieu du festival, situé à seulement 5 minutes du centre-ville et où l’on peut danser devant une vue imprenable sur les buildings de la ville.

 

Vous l’aurez compris, Gizèle, qui aime autant l’électro que les pique-nique en pleine nature, a trouvé là un des meilleurs endroits au monde pour s’adonner à ses deux passions. On recommande l’adresse et on n’est pas les seuls : le concept cartonne au point d’avoir été exporté à Barcelone, à Melbourne, à Paris et à Dubaï. Et bonne nouvelle : le Piknic ne va pas s’arrêter là, puisqu’il compte convertir dix autres villes dans les cinq prochaines années. On lui souhaite longue vie. Car la rencontre, magique, est à l’image du Montréal qu’on aime : pointue, accessible, généreuse et alcoolisée, bien loin des pique-nique de notre enfance après six heures de rando forcée dans le Queyras.