Norvège : de Bergen à Trolltunga, cocktail de fjords et de randonnées

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  • 1/17 Prekeistolen, Norvège

  • 2/17 Preikestolen, La falaise vue d'un drone

  • 3/17 En chemin, Preikestolen

  • 4/17 Bergen, Norvège

  • 5/17 Mont Ulriken, Norvège

  • 6/17 Vue sur le fjord, Mont Ulriken

  • 7/17 Au-dessus de Bergen, Norvège

  • 8/17 Refuge avec vue, Norvège

  • 9/17 En route pour Trolltunga, Norvège

  • 10/17 Le lac Ringedalsvatnet, Trolltunga

  • 11/17 Trolltunga, La langue du troll

  • 12/17 Randonnée, Trolltunga

  • 13/17 Région des grands fjords, Norvège

  • 14/17 Randonnée, Norvège

  • 15/17 En ferry, Norvège

  • 16/17 Bergen, depuis le Mont Floyen

  • 17/17 Coucher de soleil, Bergen

La région des grands fjords, c’est où ?

La région des grands fjords se trouve au sud ouest de la Norvège, le long de cette côte dentelée qui sur une carte, semble avoir été découpée au ciseau par un troll en mal de créativité. C’est dans cet entrelacs d’eau, de terre et de sommets que se cachent les plus belles falaises du pays, de celles qui hantent pendant longtemps les carnets de route des randonneurs et les soirées diapos des photographes. Accessibles depuis les villes de Bergen ou de Stavanger après quelques heures de voiture et de ferry, ces falaises font le bonheur des marcheurs et des base jumpers. Gizèle, qui s’était déjà frottée au sublime décor des îles Lofoten, est allée voir plus au sud du pays si la nature norvégienne était toujours aussi belle. Et la réponse est oui. Un grand oui. Un grand Ja! même, comme on dit là-bas.

 

La langue du troll

 

Où randonner dans la région des grands fjords ?

Deux itinéraires s’offrent aux mollets des marcheurs avides de paysages spectaculaires : l’un mène jusqu’au promontoire rocheux de Trølltunga, l’autre à la falaise de Preikestolen. Distantes d’environ 200 kilomètres, ces deux randonnées égrènent kilomètre après kilomètre, des panoramas à couper le souffle sur les fjords et les montagnes enneigées environnantes. Mais elles comptent aussi un dénivelé conséquent. Gizèle conseille d’ailleurs aux randonneurs débutants de ne pas se lancer tête baissée à l’assaut de Trølltunga et de ses 9 heures de marche. Car « la langue du troll » se mérite. Le sentier aller-retour de 20 kilomètres offre son lot de marches en pierre (le premier tronçon de la rando pose le décor, surtout quand il pleut et que les escaliers deviennent glissants) et de montées abruptes. Mieux vaut alors s’accrocher pour arriver en haut. Mais le point d’orgue du sentier, la fameuse avancée rocheuse baptisée Trølltunga, est à la région des fjords ce que la Tour Eiffel est à Paris : un symbole et un lieu de selfies incontournable. Ici, au sommet de cette falaise qui tombe à pic 700 mètres plus bas dans les eaux calmes du lac Ringedalsvatnet, point de grillage pour assurer la sécurité des visiteurs. Une fois son tour venu (la rando est si prisée qu’il faut parfois compter une heure d’attente pour accéder au rocher), on s’avance prudemment, à tâtons, tel un funambule. Puis, soudain galvanisé par une montée d’adrénaline et par la largeur effective du rocher (moins fin que les photos ne le laissent penser), on se prend à lever les bras au ciel et à s’égosiller pour alerter ses compagnons de route que ça y est : ON L’A FAIT. Le cœur palpite. Les smartphones immortalisent l’exploit. Nous voilà tel un mince cheveu sur la langue. Sur les derniers clichés, on joue à se faire peur, à s’approcher du bord, à mimer de ridicules acrobaties, en priant silencieusement le Dieu des trolls qu’une rafale de vent ne viennent pas délester la langue de son si photogénique cheveu.

 

Trolltunga

 

Et Preikestolen alors ?

Moins connu et moins fréquenté que Trølltunga, Preikestolen n’en reste pas moins tout aussi spectaculaire. Le sentier de quatre heures, moins abrupt que son voisin, traverse une dense forêt de sapins avant de déboucher sur un plateau ou la grandiose apparition du  fjord en contrebas vous saute soudain au visage. Au détour d’un virage, encore sonné par la beauté hypnotique des eaux bleu acier du bras de mer, on débouche sur Preikestolen et son rocher emblématique, baptisé « la chaire du prêtre ». Amen.

 

La falaise vue d'un drone

 

Ok, la nature c’est beau, mais si j’ai envie de faire la tournée des bars et de célébrer mon ascension, je vais où pour fêter ça ?

Si l’appel de l’aquavit (l’eau de vie norvégienne) et de la civilisation est trop fort, foncez sans tarder à Bergen, la deuxième ville du pays. Cette charmante bourgade au bord de l’eau, dominée par sept montagnes dont le mont Fløyen (accessible en funiculaire) aurait, dit-on, servi de modèle au royaume d’Arendelle dans La Reine des Neiges. Après une balade dans le quartier de Bryggen, le fief des commerçants germaniques du XIIe siècle, et une promenade le long des quais et des maisons multicolores, partez écumer les bars à la recherche du prince charmant. Mais n’espérez pas amadouer les locaux en narrant vos exploits. Ici, les gens randonnent comme d’autres vont au pub : tous les jours (ou presque). Misez plutôt sur votre physique de Frenchie, votre langue de troll bien pendue, et sur ces trois mots de norvégien glanés dans votre méthode Assimil. Le lendemain, vous pourrez soigner votre gueule de bois, votre égo mis à mal ou votre vocabulaire, lors d’une ultime et salvatrice randonnée : l’ascension du mont Ulriken, situé dans les hauteurs de Bergen, accessible lui aussi en funiculaire.