À Alger, les vieilles bagnoles de Ramzy Zahoual
Ramzy Zahoual aime le jazz, la photographie et les carcasses de vieilles voitures. Le jour, cet Algérois d’une trentaine d’années est directeur artistique. C’est la nuit, le plus souvent, qu’il parcourt les rues de sa ville armé d’un trépied et d’un appareil Canon Mark II. Son sujet de prédilection : les épaves, souvent laissées à l’abandon au coin des rues désertes. « C’est une voiture, une coccinelle encastrée dans un mur, qui m’a inspiré la série. », explique le jeune homme. « L’absurdité et les questions que soulevaient cette scène, m’ont amené à m’interroger et à remarquer de plus en plus d’épaves dans les rues d’Alger. »
Interminable sortie, pose longue, patience, tels sont les maître-mots du travail de Ramzy. « Je suis plutôt de ceux qui prennent le temps de regarder, qui composent et esthétisent leurs photos », confie le photographe. « Je travaille beaucoup sur la couleur et le format des photos. D’un point de vue purement pictural, j’essaie de me rapprocher de l’esthétique de la peinture. »
En témoigne sa série de clichés, sobrement intitulée : Handpicked Wrecks (« Sélection d’épaves », en français).
La rédaction
Voir le compte Flickr de Ramzy Zahoual.
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