13/04/2015 - 8h31

Photos : Vic Garcia, photographe et amoureux de l’Oregon dans le viseur de Gizèle

Chaque mois, Gizèle vous fait découvrir un ou une photographe de voyage à suivre de près. Et cette fois-ci, c’est le designer/photographe Vic Garcia qui s’y colle. Basé à Portland, ce natif du Texas ne jure que par la beauté de l’Oregon, où il s’est installé il y a cinq ans. Au volant de son pickup aménagé, le jeune homme de 28 ans parcourt sans relâche cet état du nord-est des États-Unis pour photographier le froid et la glace, qui le fascinent tant.

Peux-tu te présenter ?

Je suis designer et photographe. J’habite à Portland depuis bientôt cinq ans, mais je suis né à Houston, au Texas. Au fil du temps, l’Oregon est devenu pour moi une vraie source d’inspiration. Ces dernières années, cette région a beaucoup influencé mon travail. C’est là que je me sens vraiment chez moi et je n’arrête pas de photographier cet état. J’ai l’impression que si on fait attention, il y a sans cesse des nouvelles choses à découvrir. Je sors dans mon jardin et bam, j’ai envie de prendre une photo. C’est le plus bel endroit du monde, je crois !

Quel est ton premier souvenir de voyage ?

Je me souviens des étés de mon enfance où je partais dans le Wisconsin, dans la région des lacs, avec la famille de ma mère. Nous avions une petite maison là-bas où on faisait du canöe, on se baignait dans les lacs, et on mangeait trop de glaces autour du feu, le soir.

Et quel est ton dernier souvenir de voyage ?

C’est drôle parce que mon tout dernier souvenir est probablement l’un des meilleurs. Le weekend dernier, je suis allé aux Sandy Glacier Caves. C’est un endroit rempli de tunnels de glace et de grottes. J’ai campé juste à l’entrée de l’une d’entre-elles. C’était dingue. Je n’ai même pas de mot pour décrire le lieu et l’ambiance. Le mieux reste de regarder les photos !

On te file un budget illimité, quelle partie du monde pars-tu explorer ?

Je crois que j’irais dans la Sierra, au sud ouest des États-Unis et dans le désert de la mort. En fait, toute le côte ouest des USA m’attire vraiment beaucoup. Mais je rêve aussi d’aller au Groenland, d’enfiler une combinaison ultra résistante et de photographier un iceberg tout entier, sur et sous l’eau !

Comment es-tu devenu photographe ?

J’ai appris à me servir d’un appareil photo il y a seulement cinq ans. Un pote m’a passé un Minolta et j’ai bossé les règles basiques. Ensuite, j’ai suivi un cours pendant mes études de design. Ça fait maintenant trois ans que je m’y suis vraiment mis. J’ai l’impression que la photographie est venue naturellement à moi. Mon engouement coïncide avec mon arrivée à Portland, à un moment où j’ai commencé à pas mal voyager. Je découvrais des endroits complètement fous et j’avais envie de les prendre en photo. Sur un coup de tête, j’ai acheté un reflex numérique. Ma passion pour la photo n’a fait qu’augmenter depuis. Ça n’est pas mon job à temps plein, mais c’est mon obsession quotidienne !

Quel matos utilises-tu ?

J’utilise le plus souvent mon reflex Canon Mark II. Mais les tons et le rendu argentique m’inspire énormément. Du coup, j’emporte aussi souvent avec moi un appareil argentique, le Canon A-1, et quelques pellicules Portra de Kodak, qui ont un rendu très particulier que j’adore. Par contre, je mets des mois à faire développer les films. Je suis infernal pour ce genre de choses !

Quel type de voyageur es-tu ?

Je déteste la foule, donc j’ai plutôt tendance à chercher des coins vraiment tranquilles pour camper seul ou avec des potes. Parfois, je choisis de passer la nuit dans ma voiture. J’ai aménagé un pick-up Toyota dans lequel je peux dormir et aller n’importe où. Sinon, après plusieurs jours dans la nature, ce que j’aime beaucoup, c’est m’arrêter dans un resto au bord de la route pour me faire un énorme burger avec des frites, ou un resto mexicain. J’adore ça ! Mais quand tu as passé la nuit au milieu de nulle part, rien ne vaut le plaisir que procure une tasse de café bien chaude.