Colorado : Victor, ville fantôme symbole de la ruée loin de l’or

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Surnommée « La ville des mines » il y a encore 100 ans, Victor n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même. Le long de la rue principale presque entièrement désaffectée, seul le bruit du vent vient troubler le calme du lieu. Plus aucun mineur adepte de l’alcool des saloons et fin connaisseur des femmes des bordels ne vient s’encanailler en centre-ville. Partout, des magasins aux vitrines crasseuses font de l’oeil aux volets dégondés des étages supérieurs.

Difficile d’imaginer que la zone de Pikes Peak a extrait de ses puits à l’abandon l’équivalent de 17 milliards de dollars d’onces d’or. Une somme astronomique qui correspond au montant du PIB du Ghana et à deux fois le prix de vente de Twitter. Le premier chiffre relativisant indubitablement la portée du premier. Ou l’inverse. Projeté dans une époque et dans un environnement dont il ignore tout, le visiteur se promène, hagard, le long des murs défoncés et des logements inhabités.

Paradis des nostalgiques du western-spaghetti, temple de l’urbex et source d’inspiration sans fin pour les néo-réalisateurs de courts-métrages sur Internet, Victor la poussiéreuse apparaît plus inhospitalière que Cripple Creek, sa voisine minière de l’époque. A 20 kilomètres de là, celle-ci est aujourd’hui devenue le temple des machines à sous bon marché et des cars de touristes seniors. Un coup d’oeil rapide à Cripple Creek peut donc valoir le coup. Mais c’est sans conteste Victor qui fait chavirer le coeur de Gizèle.